Scène d'aujourd'hui!
Matin ensoleillé, exceptionnel en ce juillet morose, je suis en train de papoter avec P., le gardien de l’immeuble, dans la cour dudit (Nous adorons parler chats !!!). Tout à coup, la porte s’ouvre avec fracas sous les coups de bottes d’un homme casqué qui entre en force dans la cour. P. se dirige vers lui et lui demande ce qui lui prend de donner ainsi des coups de pieds dans la porte. Réponse : un coup de poing dans la figure de P. Alors, moi : « Pourquoi vous le frappez ? Il ne vous a rien fait. » A ce moment le ciel me tombe sur la tête et, je m’écroule moralement et psychiquement, face à un homme hors de lui (il a enlevé son casque), sous un déluge d’injures et de menaces d’une violence inouïe. Grâce à P. qui a repris ses esprits, je ne suis pas frappée, mais la crudité des mots, la violence de la voix, la haine du visage, les menaces d’un retour, me laissent groggy. Je rentre chez moi, je m’écroule sur mon lit où j’ai passé le reste de la journée, mes jambes tremblent, j’ai froid, j’ai chaud. Je me dois de réagir, je n’ai jamais subi une telle violence, même si elle n’est que verbale. Il faut peut-être s’habituer, puisque apparemment ce genre d’agression fait partie de notre quotidien.
Le lendemain, je vais bien, P. aussi, il a juste un peu mal au menton et très mal à sa fierté ! Il a tort, puisqu’il m’a tout de même bien protégée contre cette rage incontrôlée.